🏫📊💬Estime de soi et réussite scolaire : des écarts marqués selon le niveau et le contexte social - Des leviers concrets pour renforcer l’efficacité des interventions éducatives.
Sensibilité de l’estime de soi aux performances
L’enquête montre que l’estime de soi au collège varie fortement selon les performances scolaires et le statut socio-économique. Les élèves les plus performants, particulièrement issus de milieux favorisés, présentent une estime d’eux-mêmes et un sentiment d’efficacité personnelle sensiblement supérieurs à la moyenne, tandis que la motivation et le bien-être apparaissent moins sensibles à ces variables. Les différences sont également observées selon le genre, les filles se déclarant plus confiantes dans le travail scolaire, alors que l’estime de soi est généralement plus élevée chez les garçons.
Trajectoires, résilience et profils psychosociaux
La notion de résilience académique émerge : certains élèves de milieux défavorisés affichant de bons résultats présentent des compétences psychosociales supérieures à la moyenne de leur groupe socio-économique. Toutefois, les niveaux les plus élevés de bien-être et d’estime de soi restent l’apanage des élèves cumulant avantage scolaire et social. La discipline influence aussi la confiance en ses compétences : les filles se déclarent plus à l’aise en français/langues, les garçons en mathématiques/histoire.
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Références complémentaires
- 🔍➕ Pour plus d'informations, voir les articles référencés par "Pratiques en Santé" sur le thème sur les compétences psychosociales ➡️🔗 https://pratiquesensante.odoo.com/blog/tag/competences-psychosociales-322
Points clés du document
- L’estime de soi et le sentiment d’efficacité scolaire sont nettement liés au niveau de performance, davantage que la motivation ou le bien-être.
- Les élèves issus de milieux favorisés cumulant haut niveau scolaire et social bénéficient du meilleur profil psychosocial.
- La résilience académique existe : certains élèves défavorisés performants affichent des compétences psychosociales supérieures à celles des pairs de même milieu.
- Des écarts fille/garçon sont constatés : les filles se sentent plus efficaces en français, les garçons en mathématiques—et l’estime de soi reste plus élevée chez ces derniers en quatrième.
- La notion de bien-être scolaire n’est pas strictement corrélée aux performances ou au milieu social : une part significative de variation reste indépendante.
Des pistes d’actions pour aller plus loin
- Adapter le suivi et le soutien psychosocial aux profils d’élèves : renforcer l’estime de soi et l’efficacité personnelle, surtout chez les moins performants au sein de tous les milieux sociaux.
- Former les équipes pédagogiques à repérer et valoriser la résilience scolaire, en particulier dans les zones défavorisées.
- Déployer des outils spécifiquement différenciés selon la discipline pour répondre aux écarts de confiance fille/garçon.
- Proposer, dès la sixième, des modules d’accompagnement global intégrant évaluation des compétences psychosociales, valorisation des progrès et implication des familles.
Analyse transversale selon les piliers de Pratiques en Santé
Littératie : Le rapport éclaire les liens entre connaissances scolaires, auto-évaluation et capacités d’expression, favorisant la littératie des jeunes.
Empowerment : Il met en avant l’importance du sentiment d’efficacité personnelle, clé du pouvoir d’agir.
Participation : Implication des élèves dans l’auto-évaluation et la perception de leurs compétences, mais participation formalisée peu explorée.
Santé communautaire : Le rapport souligne une évolution collective de l’estime de soi selon le climat scolaire, mais sans abord communautaire explicite.
Éthique : Les différences d’accès à l’estime de soi selon le contexte social questionnent l’équité éducative.
Droits humains : Évoque en filigrane le droit à un environnement scolaire valorisant pour tous, sans y consacrer un axe spécifique.
Intersectorialité : Document axé principalement sur le champ scolaire, faible articulation intersectorielle.
Partenariat : Pas d’approche ou de recommandations sur le partenariat écoles-familles-autres acteurs sociaux.
En synthèse, le texte offre une base utile pour l’opérationnalisation autour de la littératie et de l’empowerment, mais gagnerait à mieux intégrer participation et partenariat pour une prévention globale.
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