Scolarités Le poids des héritages - France Stratégie

Johanna Barasz, Peggy Furic  et Bénédicte Galtier - Septembre 2023


EN SAVOIR PLUS / https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2023-rapport-poids_des_heritages-septembre.pdf


Un travail récent de France Stratégie1 a fait le lien entre les rémunérations en milieu de vie active et les caractéristiques « héritées » que sont le milieu social où l’on est né, le fait d’être une femme ou un homme, l’endroit où l’on a grandi, et l’ascendance migratoire. Ses résultats ont apporté des éclairages nouveaux : l’origine sociale demeure en moyenne le plus important facteur des différences de revenus, suivie par le sexe, puis, loin derrière, toutes choses égales par ailleurs, le lieu où l’on a grandi et l’origine migratoire. En moyenne, un adulte né dans un milieu défavorisé gagnera ainsi 1 100 euros par mois de moins que celui qui est né dans un milieu favorisé. L’impact, à origines sociales comparables, de l’origine migratoire est nettement moins important : - 170 euros par mois pour un enfant ayant un parent immigré d’Afrique par rapport à un enfant sans ascendance migratoire. Mais ces écarts moyens ne définissent pas, à eux seuls, le destin d’un individu : les écarts de revenus liés à ces quatre « héritages » (milieu des parents, femme/homme, lieu de l’enfance, origine migratoire) n’expliquent qu’environ 10 % des écarts entre deux individus tirés au hasard. Il y a une forte différenciation des moyennes, donc, mais sans déterminisme au niveau des individus. Ainsi, plus de 10 % des femmes d’origine modeste ont, en milieu de vie active, un revenu supérieur à celui de la moitié des hommes d’origine aisée. 


Se connecter pour laisser un commentaire.