Deux ans après l’arrivée du Covid-19, le taux de pauvreté n’a pas explosé, mais près de 15 % de la population vit avec moins de 1 063 euros par mois, soit 60 % du revenu médian. Surtout, derrière cette apparente stagnation se cache une probable intensification de la pauvreté. Bref, la France ne compte pas forcément plus de pauvres, mais la pauvreté continue de s’enraciner. Et celle-ci n’est pas que monétaire : elle peut aussi se mesurer par la privation matérielle qu’elle engendre.
Aux sources du phénomène, on trouve des causes conjoncturelles – avènement du chômage de masse, explosion du prix du logement… – mais aussi un échec structurel des politiques publiques. Celles-ci consistent pour l’essentiel à maintenir des aides sociales à un niveau censé « inciter » les pauvres à travailler, sans jamais parvenir à garantir à tous un emploi dignement payé.
Pourtant, une autre approche est possible. Localement, une multitude d’initiatives fourmillent : insertion des femmes précaires ou des migrants, lutte contre l’isolement numérique, structures de soins adaptées à des publics fragiles, insertion par l’activité économique… Les acteurs associatifs ne manquent pas d’idées, mais réclament un investissement durable des pouvoirs publics.
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23 février 2023
par
Daniel Oberlé - Pratiques en santé Oberlé
dans POLITIQUES
Dossier : La pauvreté n'est pas une fatalité - Alternatives Economiques