L’insertion professionnelle des immigrés primo-arrivants en France

EN SAVOIRS PLUS / https://www.insee.fr/fr/statistiques/6793312?sommaire=6793391

et

https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/6793391/IMMFRA23.pdf

Julien Giorgi (Insee), Christine Le Thi (Insee)

L’année suivant l’obtention de leur premier titre de séjour, la situation professionnelle des primo‑arrivants en France est très différente pour les femmes et les hommes. Elle varie aussi selon leur parcours migratoire ou selon qu’ils aient ou non un conjoint et des enfants. Bien que plus diplômées, les femmes primo‑arrivantes sont neuf fois plus souvent inactives et trois fois moins en emploi à temps complet que les hommes.

Ces différences s’expliquent en partie par le projet migratoire : seule une femme sur dix est admise au séjour pour motif économique, contre un homme primo‑arrivant sur trois. Or les titres de séjour délivrés pour motif économique sont associés à des taux d’emploi élevés, une partie d’entre eux étant conditionnée à l’obtention préalable d’une autorisation de travail. Les femmes obtiennent un titre de séjour pour motif familial dans les trois quarts des cas, contre la moitié pour les hommes.

Toutefois, le motif d’admission ne suffit pas à expliquer les différences observées : à motif d’admission donné, les femmes occupent moins souvent un emploi. Pour elles, à autres caractéristiques données, la probabilité d’être inactives augmente avec le nombre d’enfants et le fait de vivre avec un conjoint. Disposer d’un diplôme du supérieur leur permet cependant d’occuper plus souvent un emploi à temps plein. Pour les hommes, travailler à temps plein reste la situation majoritaire, quelles que soient leurs caractéristiques sociodémographiques.

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