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Synthèse - https://www.ccomptes.fr/fr/documents/73369
Le rapport de la Cour des comptes de janvier 2025 sur les inégalités entre les femmes et les hommes met en lumière un paradoxe central : malgré un niveau de diplôme supérieur, les femmes peinent à accéder aux postes et métiers les mieux rémunérés.
Les principales observations révèlent :
- Une amélioration lente mais réelle de la situation depuis plusieurs décennies, tant dans le système éducatif que sur le marché du travail
- Des parcours scolaires et professionnels fortement influencés par les stéréotypes de genre
- Des différences significatives dans les choix d'orientation et les conditions de travail
- Un poids important de la parentalité dans les trajectoires professionnelles des femmes
- Un pilotage interministériel insuffisant et des actions publiques dispersées
Le rapport souligne que malgré une féminisation croissante du marché du travail et une massification de l'enseignement ayant bénéficié aux femmes, les inégalités persistent, notamment en raison de mécanismes structurels profondément ancrés et d'un portage politique insuffisamment volontariste.
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10 points clés du rapport de la Cour des comptes sur les inégalités femmes-hommes, pour une vision encore plus complète :
- Diplômées mais sous-représentées : Les femmes sont plus diplômées que les hommes, mais restent minoritaires dans les postes à responsabilité et les métiers les mieux rémunérés.
- Portage politique en trompe-l’œil : Les actions en faveur de l’égalité manquent de cohérence et de pilotage interministériel efficace.
- Stéréotypes de genre persistants : Dès l’école, les filles sont orientées vers des filières moins valorisées (littéraires, sociales) et les garçons vers les sciences et techniques.
- Écarts salariaux inexpliqués : À poste et compétences égales, les femmes gagnent encore 4 % de moins que les hommes.
- Mixité professionnelle insuffisante : Les secteurs très féminisés (santé, éducation) sont moins rémunérateurs, tandis que les secteurs techniques et scientifiques restent majoritairement masculins.
- Actions ministérielles dispersées : Malgré de nombreuses initiatives, les résultats sont limités, avec un manque de coordination et d’évaluation des politiques publiques.
- Santé au travail négligée : Les risques professionnels spécifiques aux femmes (maladies, accidents) sont sous-évalués et mal pris en compte.
- Parentalité pénalisante : La maternité creuse les écarts de carrière et de salaire, malgré des mesures pour mieux répartir les responsabilités parentales.
- Outils de mesure insuffisants : Les statistiques genrées sont incomplètes, et l’évaluation des politiques d’égalité reste lacunaire.
- Recommandations fortes : Le rapport propose des mesures concrètes, comme la revalorisation des métiers féminins, une meilleure formation des enseignants sur l’égalité, et un renforcement des sanctions pour non-respect des obligations en matière de parité.
Les inégalités entre les femmes et les hommes, de l’école au marché du travail