La fabrique de la ménopause : Genre, apprentissage et trajectoires

1 septembre 2021 par

Ce travail de thèse interroge la ménopause en tant que catégorie et en tant qu’expérience. Il prend pour objet les acteurs et les mécanismes de la « fabrique » de la ménopause ainsi que ses effets afin de mettre en évidence comment physiologie et rapports sociaux se nouent. La construction sociale de la ménopause, son traitement social et l’expérience des femmes dans le contexte actuel français sont étudiés à partir d’un double matériau : les discours sociaux portant sur la ménopause et des entretiens approfondis menés auprès de femmes ménopausées. L’étude de la construction de la ménopause dans les discours médicaux souligne, tout d’abord, le caractère fondamental du genre dans la production de cette catégorie, aujourd’hui mise en scène dans des relais culturels (médias et publicités). Nous analysons, ensuite, l’expérience de la ménopause comme un apprentissage. Avec pour objectif de « dénaturaliser » la ménopause, nous éclairons la socialisation dont elle est le fruit et les interactions où s’en réalise l’apprentissage. Enfin, loin d’être un évènement, la ménopause constitue un processus dynamique, informé par des rapports sociaux et produit de représentations. Nous appréhendons l’expérience de la ménopause en tant que trajectoire influencée par différents facteurs qui mettent en jeu les normes d’âge en termes de fécondité, les représentations du corps ainsi que deux interactants clés : le médecin et l’autrui significatif.

EN SAVOIR PLUS / https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01316604/document