Risques prostitutionnels à l’adolescence  :Comprendre les processus d’engagement dans les conduites à risque et élaborer des outils de prévention

...Cette étude s’intéresse plus particulièrement au risque prostitutionnel auquel sont exposé.es les adolescent•es, filles et garçons, ayant grandi dans des familles françaises ou immigrées établies en France et étant scolarisé.es dans le système scolaire français. Ce risque prostitutionnel prend des formes diverses, allant de ce qui est couramment appelé le « michetonnage », des comportements (pré-) prostitutionnels relevant de la séduction vénale à des formes prostitutionnelles plus classiques auprès de client•es. Il s’agit autant de rapports de séduction donnant lieu à des « cadeaux » (vêtements et accessoires de luxe, téléphones…) ou de « secours » (hébergements, repas…) que de rapports sexuels plus ou moins consentis lors de soirées entre pairs, de rapports sexuels tarifés à la suite de rencontres de clients via les réseaux sociaux ou gérés par des intermédiaires qui se rémunèrent au passage. Autant pour les adolescent•es que pour les adultes ayant recours à ces services, on ne peut pas parler d’abus sexuels à proprement parler, car les filles et les garçons sont en apparence consentant•es. Cependant, compte tenu de l’âge des adolescent•es qui, selon les professionnel•les de l’éducation et du travail social, serait de plus en plus bas (dès 11 ans), de la précarité sociale et économique de leurs milieux familiaux, d’éventuelles violences intrafamiliales subies, de la perte de repères culturels, et d’une mise en danger de soi, ces adolescent•es sont avant tout des victimes. Leurs pratiques relèvent clairement de la Protection de l’Enfance….
EN SAVOIR PLUS / https://www.oned.gouv.fr/system/files/ao/baudry_collet_gemass_rapport_final_mise_en_forme.pdf

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