Évaluation des effets du programme d’intervention en milieu scolaire Bien dans sa tête, bien dans sa peau

Au Québec, la moitié des jeunes du secondaire vit une insatisfaction à l’égard de son apparence (Camirand, Cazale et Bordeleau, 2015). Cette insatisfaction peut mener à certains comportements problématiques tels que les tentatives de contrôle, de perte ou de gain de poids (Camirand et coll., 2015; Ledoux, Mongeau et Rivard, 2002). Comme les comportements problématiques à l’égard du poids sont très prévalents et mettent en danger la santé physique et psychologique des personnes (Schaefer et Mongeau, 2000), cela a donné lieu à un nouveau paradigme dans le domaine de l’intervention sur l’image corporelle,soit la préoccupation excessive à l’égard du poids (Paquette, 2008). Non seulement plusieurs études ont montré que cette préoccupation était présente dès le plus jeune âge (Dion et coll., 2016), mais d’autres font le lien entre l’insatisfaction corporelle et plusieurs indicateurs de détresse comme l’intimidation vécue à l’école, une faible perception de ses capacités interpersonnelles et d’autres déterminants d’adaptation psychologique comme une plus faible estime de soi, la présence d’anxiété, des symptômes dépressifs, une perception négative de son état de santé et le développement de troubles alimentaires comme l’anorexie ou la boulimie (Pastore, Fishet et Friedman, 1996; Ledoux et coll., 2002; Levine et Smolak, 2002; Camirand et coll., 2015). De plus, les recherches ont mis en lien l’insatisfaction corporelle avec de nombreux phénomènes négatifs, notamment l’intimidation liée au poids, une faible perception de ses capacités interpersonnelles, une faible estime de soi, les symptômes d’anxiété et de dépression, ainsi que le développement de troubles du comportement alimentaire (Ledoux et coll., 2012; Levine et Smolak, 2002; Camirand et coll., 2015). Ce problème social lié à l’image corporelle est de plus en plus présent non seulement au Québec, mais également à l’échelle mondiale, d’où l’importance d’étudier ce phénomène et de développer des activités de sensibilisation à une saine image corporelle dès le plus jeune âge. La prévalence élevée de cette insatisfaction indique l’importance de développer des programmes de prévention et de réduction des problèmes liés à l’image corporelle, lesquels sont d’ailleurs peu nombreux à viser précisément les adolescents dans les milieux scolaires (Yager, Diedrichs, Ricciardelli et Halliwell, 2013).



EN SAVOIR PLUS / http://www.visaj.ca/wp-content/uploads/2017/02/RapportEvaluationBTBP_8Janvier2019.pdf

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