Aujourd’hui en France, l’espérance de vie des hommes les plus riches est supérieure de près de 13 ans à celle des hommes les plus pauvres. Cet écart inquiétant est représentatif d’un problème sous-estimé par les pouvoirs publics, celui des inégalités sociales de santé (ISS). Alors que la santé est bien souvent pensée en terme de qualité des soins, la CNCDH rappelle l’importance de respecter la définition du droit à la santé et des engagements internationaux qui y sont rattachés en plaçant la lutte contre les ISS au cœur des politiques publiques. Pour ce faire, elle invite à mieux documenter le sujet en créant notamment un observatoire national indépendant sur les ISS. Les déterminants sociaux de santé, tels que l’environnement, le travail ou encore le logement, restent défavorables aux personnes les plus vulnérables. Afin d’y remédier, la CNCDH recommande aussi la création d’une Délégation interministérielle de santé publique permettant des approches croisées à différentes échelles. Enfin, elle invite à replacer les patients et la variété de leurs besoins au cœur d’une démocratie sanitaire effective et à améliorer la diffusion d’informations sur la santé.
EN SAVOIR PLUS / https://www.cncdh.fr/sites/default/files/a_-_2022_-_1_-_inegalites_sociales_de_sante_fevrier_2022_0.pdf
13 mars 2022
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dans AVIS
Avis sur les inégalités sociales de santé de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH)